“What kind of fool wanted it only one way?” the adulterous Fielding asks himself in the short story “The Children.” As he decides whether or not to reveal his affair to his wife, Fielding recalls the A.R. Ammons poem:
have it
both ways,
and both
ways is
the only
way I
want it.”
In this moment, he does momentarily have it both ways: the security of staying with the possibility of leaving.
Both Ways Is the Only Way I Want It by Maile Meloy is a collection of eleven deceptively simple short stories. “The Children” alludes to Ammons’ poem the most directly, but that wanting is present in every story. Meloy writes about characters who are at a crossroads of a choice, an action, or the one word that will make all of the difference.
The striking thing about these characters who want it both ways, and only both ways, is the amount of tension their wanting creates. The situations are ordinary. Her characters are ordinary: parents, children, farm hands, doctor’s wives, factory workers, the unemployed grandchild of the wealthy, the less adventurous sibling. They are focused on their families or their lovers or both. In fact, Meloy seems to relish in mundanity. But still the stories vibrate. Somehow the sheer gall of ordinary people to have conflicting desires creates stories so laced with tension that Meloy could go toe to toe with any thriller or suspense writer.
The most exemplary of this is the story, “Two Step.” Alice, a doctor’s wife, and Naomi, a doctor, discuss Alice’s suspicions that her husband is having an affair. They do nothing but sit and talk over tea, the very essence of domesticity, yet the tension is as present as in any old-west standoff. I would tell you more, but their conversation plays out like a brilliant poker game that is best read, then re-read. Through Naomi’s perspective, it is not clear which woman holds the winning hand, but the dramatic irony is palpable.
In “Red from Green,” Sam takes her last “float trip” down the river with her father, her uncle, and her uncle’s legal client. Sam is just beginning to acknowledge her own sexuality – her mother died when she was young, and she was raised by her father – when she receives attention from her uncle’s client that unsettles her. She is torn between finding excitement in his attention and wanting to remain loyal to her father.
Even the shockingly simply prose in Meloy’s stories helps to create tension. Each story is presented with adroit clarity and with little flourish of language. In “Two Step,” Alice begins to ask if Naomi knows of a specific woman her husband might be having an affair with: “‘Is there anyone—’ Alice began, as if casually.” As if makes all the difference in the line. It changes a simple question into one that might have motivation and one that might have weight. It is not clear if that is the case, but the two words add complexity to the situation.
In “The Children,” Fielding’s wife reacts to a reminder of a personal failure: “Raye shook her head, wanting to be reassured, but not wanting to let go of her own interesting guilt.” Meloy so simply describes the complexity of her action, revealing depth in Raye’s gesture without an overwrought metaphor.
My own particular relationship to these stories stems from my love for the title. Ammons’ poem is the collection’s epigraph, and the poem has become somewhat incantatory for me. It serves as both a reminder that I can’t have it both ways and that the wanting is perhaps one of the most natural of human desires: to have what one does not, to obsess over two separate, clear choices, this is what makes us human.
And Meloy gives us that in her characters. In “The Girlfriend,” Leo wants to know the truth of his daughter’s murder even if it means never going back, and when he knows it, he only wants to un-know it. In “Lovely Rita,” Steven oscillates between his desire for Rita and his desire to protect her. In “Liliana,” the father both wants his grandmother’s approval and affection and hates himself for wanting it. Meloy presents us with such stark portraits of people that we can’t help but relate. This collection serves as a reminder that we can never have it both ways, but it’s only natural that we do.
Total pages: 219; total FoA pages: 29,044
Hourra, Hourra ; élégie à l’automne chéri
Cher automne, tu es vraiment ma saison chérie,
Tu portes la couleur dorée des pêches et des prunes
Avec quelques reflets des raisins de Moissac,
Alors que les feuillages roux te font un tapis d’or.
Et que dame châtaigne crépite dans les feux de bois.
Tu es la saison chère des amours romantiques,
Et des êtres esseulés, assoiffés de ta lumière tamisée,
des tons délicats et de ta vêture de velours.
Automne, tu es Femme splendide qui le sait et en joue;
de celles que l’on n’oublie jamais avec leurs chevelures rousses.
Cher automne, tu flamboies partout où l’on te trouve,
des châtaigniers de Corse, aux eaux de la Volga.
Ta couleur préférée est le roux mordoré
Avec quelques nuances de soleil flamboyant,
Sans jamais oublier le marron des châtaignes.
Automne, tu es par excellence la saison d’intellect
Où poètes et penseurs trouvent l’inspiration,
propice à leurs rêves et à leurs créations.
Tu nous tends le miroir de la contemplation
Qui rend l’esprit aux vraies priorités qui sont spirituelles.
Ton ciel devient tapisserie avant que le soir tombe,
Tant soleil, nuages et lune jouent un ballet de feu
Il reste en toi assez du bouillonnement de l’été
Et des excès grandioses de la saison brûleuse
Peu à peu refroidies par Eole qui pointe quand les jours rétrécissent.
Ce n’est qu’en fin d’automne que tes atours déclinent
Avec quelques journées d’une telle beauté,
Que notre cœur se serre à devoir te laisser
Peu à peu t’engourdir dans un linceul d’hiver
D’où le printemps nous éveillera ; déjà rêvant d’automne.
Paul Arrighi, (Paul d’Aubin); Toulouse ( France) le 27 octobre 2013.
Au bord du canal Saint-Martin
(Paris Xème)
Au bord du canal saint Martin,
des mouettes piaillent au matin
et les pigeons avec entrain,
fondent sur les miettes de pain.
Au bord du canal saint Martin,
des promeneurs vont leur chemin,
sous les marronniers immobiles,
et s’arrêtent parfois «Chez Prune»,
Au bord du canal Saint-Martin,
il y a des chats efflanqués,
et des matous dodelinant,
captant le regard des passants.
Au bord du canal saint Martin,
y’ a des junkies à la dérive,
et des bobos un peu frimeurs,
longeant ses quais en leur verdeur.
Au bord du canal saint Martin,
des sans-logis errent en vain
s’abandonnant au «sans souci»,
pour faire taire tous leurs ennuis.
Au bord du canal saint Martin,
l’on voit flotter quelques écluses,
que les flâneurs et «songe creux»,
traversent et retraversent, sans fin,
Au bord du canal saint Martin,
il est aussi bien des canards
dont plumage et mouvements,
captent les regards des enfants.
Au bord du canal saint Martin
l’on aperçoit les «roubaisiennes»,
des pêcheurs du dimanche soir ‘
jouant à la pêche aux goujons.
Au bord du canal saint Martin
y a de l’espoir et des chagrins,
des amoureux, mains dans les mains,
des esseulés, dès le matin,
Au bord du canal saint Martin,
c’est tout près de l’hôtel du Nord,
de la dégaine d’Arletty,
qui tourne la tête aux titis.
Au bord du canal saint Martin
ce n’est pas soleil tous les matins,
et faut parfois être malin,
pour la bectance quand il fait faim.
Au bord du canal. Saint Martin,
paraitre sérieux semble vain
tant les feuilles dorées tournoient
et l’automne se fait câlin.
Paul Arrighi,
Au bord du canal Saint-Martin
(Paris Xème)
«Temps Fugitifs»
Quand le temps qui passe,
est celui qui n’est plus,
quand le chant qui débute
est le soir qui s’endort
quand nous avons hélé
sans avoir de réponse.
Espérance, espérance
A tu gardé tes ors ?
Quand le frisson parcourt,
les frimas revenus,
quand l’automne chantant
fait tournoyer les feuilles
quand les pluies de retour
vous font venir vers l’âtre
Espérance, espérance
Joues-tu à cache-cache ?
Quand sur le sable d’or,
vient clapoter la pluie.
Quand l’ami se fait loin
Nimbé de sa jeunesse,
quand le rimmel des filles
coule furtivement,
Espérance, espérance
Ou t’es-tu endormie ?
Quand sous le soir fragile,
le rêve se fait voile,
quand même, les ardents
commencent à fléchir
et que l’aurore tourne
en banquise glacée,
Espérance, espérance
Es-tu bien feu follet ?
Quand la jeunesse passe
sans conserver le feu,
quand même un sourire,
se fait mélancolie.
Quand le vin est tiré
sans que nous sachions boire,
Espérance, espérance
Es-tu vaine illusion ?
Quand le rêve se fane,
A force de pâlir,
Quand même, les discours
sonnent comme squelettes
et que les idéaux
se font piétinements,
Espérance, espérance
T’es-tu moquée de nous ?
Paul d’ Aubin (Paul Arrighi) Toulouse le 15-11-2008
[1] Ce poème écrit un soir de pluie de novembre 2008, à Toulouse, est dédié à Lord Georges Gordon BYRON , Jean CASSOU, Mahmoud DARWICH, Robert DESNOS, Frederico GARCIA LORCA, Victor JARA, John KEATS, Pier Paolo PASOLINI, Dilan THOMAS dont je ne vécus trop jeune pour connaître aucun d’entre-deux, mais qui ont accompagné mes engagements et dont je ne sais si les œillets, les coquelicots, les roses ou les olives sauront refleurir, pour une “saison dorée”, fût-ce fugacement, et pour d’autres.
Hommage élégiaque au poète indicible du Genêt, Giacomo Leopardi
Giacomo Leopardi
Oh toi, Leopardi né à Recanati,
Tu portas sur la vie, le regard des «antiques»
Et même, les «lumières» semblaient pâles pour toi,
Du haut du belvédère de la pensée antique ;
Tu vivais en ton siècle comme un exilé,
Qui a connu l’âge d’or et se languit d’ennui.
Recanati, pour toi, était comme un caveau
Dont tu ne t’échappais qu’au travers de tes livres.
Ivre de grec et féru de latin,
Seule la bibliothèque était ta vraie amie.
Latiniste à huit ans, Helléniste à quatorze,
Si ton corps t’enfermait, ton esprit t’élevait ;
Bien haut, dans les hauteurs où dominent les aigles.
Très tôt dans la palette de tes talents immenses,
Tu sus choisir la muse comme cime des arts ;
Et devint son Mozart, ciselant de ses mots,
Que tu allais cueillir dans les champs de diamant,
Dans la Grecque éternelle qui irrigue l’Esprit,
Tu souffrais en silence ton époque mesquine.
Par ton hommage à Dante tu commenças d’écrire
Et souffrait tellement pour ta patrie meurtrie.
Ainsi tu ravivas la mémoire, des légions enfouies
Sous les neiges et les glaces de la Russie glaciale,
Là où, Napoléon, conduisit tes enfants
Où dans de vains combats ils moururent, si loin.
Admirant la nature tu en perçus la grandeur,
Mais en compris aussi les minéralités froides
Dont l’éternel retour se rit de nos soucis,
Alors que nous goûtons des lieux apprivoisées
Son chaos naît et renaît en “Bige Bang” convulsifs,
Et moins que des fourmis, elle se soucie de nous.
Gravissant les volcans tu pouvais contempler
Le peu de cas fait, de cités, jadis si glorieuses.
Tu pouvais mesurer l’immense solitude
Qui pétrifia Pascal et rend tout orgueil dérisoire,
Comme pure chimère dans les champs du Cosmos
Ou le temps ne suit pas, nos piètres horloges.
Et, pourtant gravissant les pentes du Vésuve
Du Genêt si chétif, tu saisis la grandeur ;
Celle même, des humains face à l’inexorable.
Mieux encore tu en appelas à la fraternité humaine,
Et face aux cataclysmes toujours renouvelés
Tu conseillas de ne pas y rajouter nos propres maux.
Toi que l’on désigna : “prince du pessimisme” ;
“Sombre amant de la Mort, pauvre Leopardi”,
Tu fus plus bien plus que d’autres, un sceptique attentif,
Aux peines de tes frères, et à leurs vains combats,
Toi le savant chétif qui mourut à trente-neuf ans,
Tu goûtas la passion de cruelles qui repoussaient ta bosse.
Paul Arrighi, Toulouse ( France)
La Llorona
Sur les remparts de Tenochtitlan
tu ne sors qu’à la nuit couchante
les nuits ou la lune est orange tourne
rouge de sang et d’amertume.
Tu fais briller ta chevelure
de geai, tel un diamant noir,
ton nom est “Llorona la belle”
qui nous appelle de ses pleurs.
Et tente de nous attirer
Avec sa voix rauque et ses pleurs.
Tu annonces la venue de ceux
par qui la mort doit advenir.
Car telle est ta prophétie
magicienne, du Monde Indien.
Surtout passant, ferme les yeux
et retiens ton amour naissant
car la Llorana ne vient pas
pour te serrer dans ses bras
et te donner sa douce peau,
Ni te couvrir de baisers.
Elle se fait messagère de malheur.
Et annonce les temps nouveaux
D’où surgiront les hommes barbus, bardés de fer
avec ces animaux fabuleux
Et leur bâton de foudre et de tonnerre
qui tuent mieux que la guerre fleurie.
Son chant est hymne funèbre
ou la prophétie s’accomplit
dans les cliquetis d’acier,
la maudite soif de l’or
et le feu des bûchers.
Garde toi de suivre « la pleureuse »
qui t’annonce les jours maudits,
ou le sang indien va couler
et le Peuple être mis en servage.
Loran ta beauté est venin
cartes présages sont les flèches
que nous lancent les “temps nouveaux”.
Pleurons, tous, notre liberté
et les jours de cendre venus,
et la chute des Dieux serpents.
Paul Arrighi, Toulouse ( France)